Les assidus de Visa pour l’image roulent vers Perpignan en ce premier week-end du Festival de photo-journalisme. Nous avons tous conscience que cet évènement sera éprouvant tant par les kilomètres parcourus, pour s’y rendre, que pour le nombre d’images à voir.
Le Off
Un tour d’horizon est rapidement fait cette année. Les photographies exposées dans les galeries, magasins et autres lieux non institutionnels, n’emballent pas particulièrement les visiteurs. Cependant, Dominique Verdière met l’eau à la bouche en présentant des réalisations pâtissières et culinaires dans la Boucherie des Frères, si sympathiques du centre-ville. Mickael Shrimpton nous donne à voir des centaines de poteries birmanes, par sa maîtrise du noir et blanc et ses cadrages. Laurent Blandin nous ouvre les yeux sur le drame écologique autour de la pêche au Sri-Lanska.
Le In
Le Couvent des Minimes et l’Eglise des Dominicains accueillent leurs fidèles comme chaque année. En marge des conflits armés, de la mortalité des femmes en couche, dans plusieurs pays, comme l’Afghanistan, les Philippines, etc., le droit et la répression des interruptions de grossesses, pour la Pologne, l’Irlande …, mettent la condition des femmes à l’honneur. Kristen Luce prend parti contre la cruauté / l’infortune des animaux face au tourisme d’images. Sur d’autres problématiques, Pascal Maitre dénonce en images, la situation préoccupante du Sahel. Quant à Eric Hadj et Olivier Coret, ils dévoilent (ou re-dévoilent ?) les images chocs des manifestations des Gilets jaunes en France. Certaines photos montrent la tempête et la sofrench touch’ de ces mouvements. Cyril Abad propose un tour d’horizon au cœur des dérives excentriques de la foi, aux Etats-Unis.
A ces quelques lignes essentielles, l’auteur souhaite ajouter quelques réflexions. Depuis quelques années, plus particulièrement ces deux dernières, une importance est donnée à l’environnement et à ses désastres écologiques, autour du Sri-Lanska, du lac Victoria, de la banquise, et aux effets pervers du tourisme de masse pour la faune et la flore, sont autant de points montrés, abordés et dénoncés, cette année encore. Par ailleurs, cette année offre moins à voir. Quelques lieux traditionnels d’exposition ont été fermés, pas forcément à cause des manifestations des Gilets jaunes. Pour 2019, les points de vues sur l’actualité des reportages sont peu nombreux, (certains datés des années 60 !). Les thèmes abordés sont réduits, certains se font écho entre eux. Va-t-on d’un « moins à voir », à « mieux à voir » ?…
Rédactrice: I.Morfin